Qui n’a pas eu envie de jeter l’éponge et s’arrêter au plus dur d’une course ? Ou de ralentir fortement l’allure ? Quelle que soit la distance, la compétition met notre mental à l’épreuve lorsque nous nous investissons sérieusement. Je vais te livrer ici quelques astuces pour surmonter la difficulté et mieux vivre ces moments clés.
En fonction des distances il existe différentes techniques pour franchir ces passages difficiles. En course à pied on entend souvent dire qu’avoir des jambes est important mais qu’il faut aussi un mental. Si la volonté est indispensable, le fameux “mental de warrior” qui plaît tant aux coureurs virils n’est pas forcément la qualité qui t’emmènera le plus loin. Si tu es dans la douleur, il y aura forcément un moment où ton courage pliera. Plus efficace que le masochisme, la focalisation de l’attention est la clé qui donnera plus de résultats avec moins de souffrance. Enfin, le terme exact serait plutôt une “souffrance moins ressentie”.
Avant toute chose il y a une chose à intégrer : l’acceptation de la souffrance. Le stress de la ligne de départ est bien souvent causé par un mélange de crainte de louper l’objectif et de souffrance associée. Tu sais que tu vas en ch… donc inutile de te torturer l’esprit, tu dois l’accepter ou courir en mode jogging.
Technique 1 : Fixer son regard.
Plus tu penses aux jambes qui font mal, plus tu as mal !
C’était une des techniques adoptées par Mark ALLEN, star du triathlon dans les années 90. Lors de l’épreuve pédestre, lorsque les jambes deviennent lourdes de l’effort consenti à vélo, ce champion, reconnu comme un super finisher, fixait un point droit devant lui et se concentrait dessus. Toute son attention était focalisée sur ce point. Cette technique présente 2 avantages de mon point de vue :
Elle permet d’une part de détourner son attention de la douleur. Plus tu penses aux jambes qui font mal, plus tu as mal ! En “oubliant” un peu ta douleur ton esprit sera moins dans une logique protectionniste.
Cette technique permet d’autre part d’optimiser sa trajectoire. Tant qu’à faire d’avoir mal, autant que “ça paye” (lire l’article sur la trajectoire optimale).
Technique 2 : Surveiller son effort
Avec cette technique, j’ai battu un record perso sur mon précédent marathon sans voir le temps passer
Applicable essentiellement en course sur route équipée de panneaux kilométriques : tu contrôles ton temps de passage à chaque km. D’une part cela te permettra une régularité dans l’effort, véritable gage de performance (lire l’article sur l’allure) et d’autre part tu focaliseras ton attention sur quelque chose de plus positif que la douleur dans les jambes, les poumons,… Loin d’être un exercice rengaine, cela peut énormément occuper l’esprit. Autant que les jambes parfois. Si par exemple tu gagnes 10 secondes sur le 1er km prévu initialement en 4 mn, après avoir ajusté ton allure, tu recalcule tes temps de passages pour chaque km en tenant compte de cette avance. Soit 7’50” pour le 2e km, 11’50” pour le 3e et ainsi de suite. L’attention est portée sur le dosage de l’effort pour coller au plus près à l’objectif et sur la montre et les étapes kilométriques le long du parcours. Avec cette technique, j’ai battu un record perso sur mon précédent marathon sans voir le temps passer. Je n’ai pas abordé un parcours de 42 km mais 42 étapes de 1000m. Ça change énormément la vision de l’épreuve.
Technique 3 : Rester positif
Avec ces quelques conseils en poche, […] tu devrais vivre de grands moments pendant et après tes épreuves.
Tu as mal ? C’est normal, c’est le prix de la réussite en course. Maintenant il y a 2 façons de l’interpréter. Plutôt que de te dire “J’ai mal et je vais devoir m’arrêter”, dis-toi plutôt “j’ai la chance d’être là, à réaliser cette perf’ que j’ai préparée. Plus que quelques minutes inconfortables et c’est réalisé !” ou encore “Je ne vais pas saboter ici mes heures d’entraînements. Si je plie maintenant je le regretterais longtemps après alors que si je continue, j‘aurais tellement de bonheur à partager !”.
Avec ces quelques conseils en poche, ou plus exactement en tête, tu devrais vivre de grands moments pendant et après tes épreuves.
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