Véritable rituel pour certains et pratique dangereuse pour d’autres, le footing à jeun du matin est un type d’entraînement à part qui mérite d’être compris avant de l’aborder. Et qui ne se pratiquera pas de la même manière que l’on soit néophyte ou coureur aguerri.
Courir à jeun permet-il de “s’assécher” ?
Oui et non ! Avec une intensité d’effort très modéré, l’organisme va avoir tendance à économiser les glucides en puisant l’énergie dans la masse lipidique. Fantastique me dirais-tu ? Mais…ce processus s’observe plutôt chez des coureurs ayant une certaine maturité d’entraînement (plusieurs années de pratique). L’autre bémol, c’est qu’une sortie à jeun est souvent réalisée à faible intensité… donc faible dépense calorique, contrairement à une séance de fractionné où tu vas énormément consommer. Si ta séance dure 45’ au final tu auras moins consommé que sur une séance de fractionné de même durée. Sur ta séance de fractionné tu n’auras certes consommé que des glucides, mais dans les heures de repos qui suivent, comme ton stock de glycogène sera très bas, l’organisme va aller puiser dans la masse lipidique afin de pourvoir au besoin des fonctions vitales.
Courir à jeun est-il nocif pour nos muscles ?
Lorsqu’il n’y a plus de carburant glucidique et une réserve lipidique trop réduite, l’organisme va puiser dans notre masse musculaire pour fabriquer de l’énergie en produisant des déchets. Mais rassures-toi, ton corps dispose de suffisamment de stock glucidique (dans le foie et les muscles) afin de pourvoir à ta sortie matinale. Ce processus de dégradation des muscles s’observe plutôt dans le cas d’un régime hypocalorique sévère et prolongé ou d’une sortie particulièrement longue.
Les détracteurs du footing à jeun déconseillent de dépasser 45’. En réalité cette théorie des 45’ est infondée. La durée possible de cette sortie dépend de l’expérience physiologique du coureur. Un débutant pourra courir 30’ alors qu’un coureur aguerri d’une dizaine d’années de pratique pourra tenir 1h30’ sans aucune défaillance ni risque important pour sa structure musculaire.
Pour un candidat aux épreuves de plusieurs heures, je recommanderais ce genre de séance une fois par semaine, en allongeant la durée au fil du temps, lorsque l’organisme est prêt à supporter cet effort tout en restant dans des conditions de confort relatif.
Ce type de séance présente 2 intérêts : le premier est de s’assécher bien sûr. Principalement si le dîner de la veille a été léger. Le second intérêt est d’habituer l’organisme à produire un effort avec une ressource glucidique limitée. Ce qui revient à restituer des conditions de fin d‘épreuve.
Source: Ouest France
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